Happy New Year 2024!
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Dear all,
Belated New Year’s greetings from SY L’Envol and crew. We hope you have had a good start of 2024!
As to us, then after a geographically very quiet 2023, which arriving from South Africa was spent mostly in Brazil, we’ve had a rather intense beginning of the year including a 2000 nautical mile sail to the Caribbean.
Legend to the map above or how L’Envol sailed into 2024
This was just about one month ago, on December 22, when we finally made it out of the Paraiba River that had held our anchor in its muddy grip for nearly 9 months.
Under the marine blue X-mas tree there was the crossing of the equator, a full moon, two tunas and a gift card from the equatorial current: 30 to 50 FREE nautical miles a day!
So it was not quite on her own that L’Envol beat two voyage records on our first leg to Iles du Salut in French Guiana:
- Fastest 24 hours: 186 nautical miles with 7.74 knots average sailed over a flat sea and just 12 knots of breeze filling our gennaker on a comfortable close reach.
- Best overall passage speed: 6.84 knots average during 8 days and 8 hours to cover 1367 nautical miles.
The cook’s arguments of needing gas, water, baguettes and Internet were left unheard, Christophe insisted we visit one wild island he had been to as crew some 15 years ago. Iles du Salut, which used to be a French prison and the worst nightmare for anyone unfortunate to end up there 100 years ago, is now a friendly paradisiaque family resort with ruins for decoration to monkeys playing, birds singing, parents and children swimming.
A touch of New Year’s magic and both the captain and the first mate were happy: not only did we get back our land-legs on a green trail instead of being in a city again, but we also found water, supplies and even a wifi which anyone would deem impossible on an island with no potable water, shop nor an Internet connection.
Our next five-day leg to Trinidad and Tobago had «breakfast included» thanks to several special encounters:
- A jerry can of water was provided by our anchorage neighbour Baptiste, skipper of a local charter boat that made daily runs from the Kouru jetty on the mainland.
- Six baguettes, left over from hotel breakfast, were a courtesy of the kind receptionist.
- Jam and honey (together with other foodstuffs… and wifi) were a gift from friendly police officers, Thomas and Kylian, who were on their way back to France soon.
- Green mangoes, which ripened underway, were a gift from the trees on the island.
Gendarmes’ task on the island included protecting the saimiri monkeys threatened to be driven to extinction by bigger and more agressive species of capuchins. There were just three saimiris left when we were there, intelligently so the monkey family had taken refuge in police station’s back yard.
On January 2nd we waved good-bye to Iles du Salut and sailed to the island of Trinidad in excellent weather conditions though over somewhat lumpy sea due to the shallow continental plate. The trip included a slalom between many uncharted oil rigs scattered off the coasts of Guyana and Trinidad as well as running out of gas in sync with our arrival in the port of Chaguaramas. Phew!
And so our first Caribbean island was Trinidad, which lies a stone’s throw off the coast of Venezuela. However, «island time» and blue waters had to wait – instead we plunged into boat works on the hard where we gave our ship’s bottom a deserved scrub together with two coats of antifouling paint.
Even though one would think that the Antilles with their island proximity, calmer seas and many sheltered bays would be a perfect cruising ground for little sailing yachts, we were surprised to see that our 25-footer was by far the smallest in the midst of hundreds of giants in the boat yard.
We are now in Tobago, the cruising season is full on and will last till May. Do follow our progress on www.intothewind.fr/english – the Map of the Voyage is always up to date!
Thank you all who have supported this project in 2023, financially but also in many other ways. Thank you also to our blog readers and followers. Drop us a line or a comment from time to time, we love hearing from you!
With our best wishes for 2024!
Christophe and CarinaClose
Chers amis, chers lecteurs,
L’Envol et son équipage vous souhaitent une merveilleuse nouvelle année, puisse 2024 être celle de votre envol !
Rétrospectivement, 2023 fut pour nous l’occasion d’un stop prolongé au Brésil, un repos bienvenue après le doublement du cap de Bonne Espérance puis la longue traversée de l’Atlantique Sud. Le début d’année voit la reprise du mouvement avec déjà quelques 2’000 milles nautiques laissés dans notre sillage vers les Antilles.
L’histoire de notre début d’année 2024 racontée en BD
C’était il y a environ un mois, le 22 décembre 2023, lorsque nous nous sommes finalement extraits de la rivière Paraiba qui aura retenu notre ancre dans sa vase épaisse pendant près de 9 mois !
Sous l’arbre de Noël bleu marine, nous avons eu pleins de cadeaux : la mythique traversée de l’équateur, la pleine lune pour nous guider la nuit, deux thons pour nous nourrir et un super bonus accordé par le courant équatorial, 30 à 50 milles nautiques gratuits par jour !
Ce n’est donc pas tout à fait seul que L’Envol a battu deux records du voyage sur cette première étape jusqu’aux îles du Salut en Guyane française :
- Meilleur 24 heures : 186 milles nautiques à 7,74 nœuds de vitesse moyenne navigués sur une mer plate avec seulement 12 nœuds de brise pour remplir confortablement notre gennaker au petit largue ;
- Traversée la plus rapide : 6,84 nœuds de vitesse moyenne pendant 8 jours et 8 heures soit 1’367 milles nautiques parcourus.
Le souhait de la cuisinière en charge : faire le plein de gaz, d’eau, de baguettes et d’Internet est resté sans écho, Christophe a insisté pour revisiter une île sauvage abordée comme équipier une quinzaine d’années auparavant. Les îles du Salut, qui étaient autrefois un bagne et un cauchemar pour les malheureux qui y vécurent, sont devenues, un siècle plus tard, une station familiale amicale et paradisiaque avec des ruines mangées par la jungle servant de décor aux singes joueurs, aux chants des oiseaux, aux parents et leurs enfants batifolant dans les eaux salées.
Ce nouvel an emprunt de magie nous aura comblé : non seulement nous avons pu dérouiller nos jambes dans une nature exubérante au lieu d’arpenter à nouveau la ville, mais nous avons également pu trouver de l’eau douce, de la nourriture et même un wifi, choses que quiconque jugerait impossible sur une île dénuée d’eau potable, de magasin et de connexion Internet.
Chaque matin, pendant les cinq prochains jours de navigation jusqu’à Trinidad et Tobago, nous dégusterons un petit-déjeuner à la française, grâce à plusieurs donations bienvenues :
- Le remplissage d’un bidon d’eau grâce à notre voisin de mouillage, Baptiste, skipper d’un bateau charter local qui fait des aller-retour quotidiens depuis Kourou sur le continent ;
- Les six baguettes non consommées par les clients de l’hôtel, une gracieuseté du réceptionniste ;
- La confiture et le miel (avec d’autres denrées alimentaires… et le wifi), un cadeau des gendarmes, Thomas et Kylian, bientôt sur leur retour en France ;
- Les mangues vertes, arrivées à maturité en route, un cadeau des arbres de l’île Royale.
Pendant le Covid, la population de saimiris fut menacée d’extinction par les capucins, une espèce plus grande et plus agressive. Les gendarmes de l’île les ont alors pris sous leurs ailes, mais il n’en restait plus que trois lorsque nous y étions.
Le 2 janvier, nous quittions les îles du Salut à destination de l’île de Trinidad, une navigation dans d’excellentes conditions météorologiques, mais sur une mer quelque peu désordonnée en raison du plateau continental peu profond. On se rappelle du slalom entre de nombreuses plates-formes pétrolières non cartographiées dispersées au large des côtes de la Guyane et de Trinidad ainsi que le fait de tomber en rade de gaz de cuisine synchro avec notre arrivée dans le port de Chaguaramas. Ouf !
Et donc notre première île des Antilles est Trinidad, à un jet de pierre au large des côtes du Venezuela. Cependant, l’heure de la plaisance aux Caraïbes n’a pas encore sonné – nous avons d’abord sorti le bateau de l’eau pour lui donner une nouvelle peinture antifouling, une corvée exténuante et nécessaire !
Même si les Antilles avec leur proximité insulaire, leur mer plus calme et de nombreuses baies abritées sont un terrain de navigation parfait pour les petits voiliers, étonnamment notre 25 pieds était de loin le plus petit parmi les géants entreposés au sec sur le chantier.
Nous sommes maintenant à Tobago, la saison de navigation est ouverte et va durer jusqu’en mai. Suivez nos progrès sur www.intothewind.fr – la carte du voyage est toujours à jour !
Merci à tous ceux qui ont soutenu ce projet en 2023, financièrement mais aussi à bien d’autres égards. Merci également à nos lecteurs et aux abonnés du blog. Envoyez-nous une ligne ou un commentaire de temps en temps, vous lire est un plaisir !
Avec nos meilleurs vœux pour 2024 !
Christophe et Carina
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La trace GPS du bateau, nos traces GPS à terre (en trek, en stop…) et nos waypoints d’escales dans l’océan Atlantique sont visibles et téléchargeables gratuitement à partir de cette carte du voyage interactive. Sur un fond d’images satellites, vous pouvez zoomer, vous déplacer et cliquer sur les traces et les escales de L’Envol pour obtenir plus d’information.
Article publié le 26/01/2024 depuis la bibliothèque de Charlotteville, île de Tobago, îles Trinidad et Tobago, GPS 11 19.37 N 60 32.84 W
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