Retour à Concarneau
Un texte d’Henri (merci à toi) qui m’accompagne jusqu’au Brésil :
J’avais fini ma mise en situation estivale de marin à Vannes au mois d’aout par un stage Concarneau-Vannes avec Les Glénans, en presque 6 jours avec bien sur des détours et un petit temps.
Ce mardi 8 octobre me voici de nouveau à Vannes pour le trajet retour, d’une traite et sur L’Envol avec son skipper, Christophe qui vient de récupérer ses voiles finalisées par North Sails.
Appareillage mercredi matin avec l’écluse du port de Vannes. La problématique est qu’il ne faut pas partir trop tôt pour bénéficier du courant de marée descendante pour sortir du Golfe du Morbihan, mais pas trop tard pour passer la presqu’ile de Quiberon avec ce même courant, ou du moins à l’étale. Sachant que la marée commence à descendre 1h45 plus tard à Vannes que dans la baie de Quiberon ce qui laisse juste un peu plus de 4h pour passer La Teignouse.
C’est donc parti au moteur vu le faible vent et le timing pour sortir du Golfe du Morbihan. Vu qu’il s’agit d’un moteur hors-bord 2 temps, il assez bruyant donc on ne profite pas tellement du cadre si particulier, entre ilots, belles demeures, étendues calmes et passages au fort courant de marée.
On hisse les voiles, coupe le moteur et nous voici dans la baie de Quiberon avec un petit vent d’ouest-nord-ouest qui ne nous quittera pas, c’est parti pour du près serré jusque Concarneau.
Mer calme pour commencer, Christophe s’amuse un peu entre les cailloux et la houle fait logiquement son apparition dans le passage de La Teignouse que nous finissons de franchir à la fin de l’étale vers 14h30.
La houle va laisser place à une mer plus hachée, ça gîte bien, l’avant tape sur certaines vagues plus hautes, On laisse Belle Ile à bâbord direction Groix. C’est là que je commence à être malade, ça ne me quittera plus, heureusement qu’il fait beau et assez doux. Rétrospectivement, la très bonne quiche aux cèpes et les légumes du jardin préparés par maman pour le pique-nique n’est peut-être pas la meilleure option avant de faire du près ! Petit repos dans l’après-midi en prévision des quarts de la nuit, je laisse Christophe préparer et manger la tambouille du soir, mélange soupe-pâtes, facile à faire malgré la gite.
1er quart de 20h à 23h pour Christophe, difficile de se reposer vu les conditions mais une fois allongé ça va. Changement de banquette au gré d’un virement de bord. 23h, ré-habillage avec bonnet et gants, on remet le gilet avec de quoi se vacher au bateau, le tout avec un seau à portée de main. Point carte, le cap est donné, Christophe viendra me donner un coup de main pour le prochain virement de bord, malade, de nuit et ne connaissant pas encore le bateau je ne vais pas faire de folies ! En attendant les conditions se calment un peu. Il faut essayer de garder cap et allure malgré la fatigue. Direction le phare de l’île aux moutons, on croise deux bateaux de pêche. Concarneau, enfin ses lumières sont biens visibles.
Enfin on vire de bord, le vent réel est presque travers, la gite se calme, la mer également et on file entre 6 et 7 nœuds. Ne reste plus qu’à trouver les bouées du chenal au milieu des lumières de la ville. 3h15 du mat’, ça y est, on a accosté, le bateau est en ordre, l’estomac également, un bol de pâtes et au lit. Demain repos.
Conclusion : des conditions pas faciles pour reprendre (ma dernière nav s’était terminée à Vannes dans 5 nds de vent…), heureusement que je sais que c’est sensé aller mieux au bout de quelques jours car sur le coup, être malade comme ça peut freiner des vocations ! Pour la prochaine, je teste les médocs, je prépare un peu mieux les affaires de quart avant et on prendra 1 ris pour calmer la gite sans forcement perdre en vitesse.
Maintenant quelques jours de bricolage…
Son blog :